dimanche 6 février 2011

Sommaire:

Introduction:


I) Le romantisme et son contexte historique:

      1.1: La naissance du romantisme.
      1.2: Le poids de la révolution française.
      1.3: Les conséquences de la révolution industrielle.
                                                            
                        
                  II) La nature qui caractèrise les états d'âmes :
     2.1: Une explosion de sentiments à travers le lyrisme romantique.
     2.2: Les saisons qui dépeignent les sentiments de l'Homme.
     2.3: la maladie qui touche les états d'âme.
                                                           
III) L'importance de la nature dans le Romantisme:

   3.1: Les recherches de l'Homme romantique dans la nature.
   3.2: La nature, un refuge et une mère protectrice pour les auteurs.
   3.3: La nature, un lieu de paix et d'amour.

Conclusion.

Introduction




Introduction:

            Le terme romantisme apparaît en Allemagne dès 1798 chez les frères Schlegel, Puis en France chez Madame de Staël. Il désigne d’abord la littérature médiévale inspirée par la chevalerie et le christianisme, par opposition à l’esprit « classique » des XVII et XVIII eme siècles fondés sur l’antiquité gréco-latine. Puis il prend son propre sens du courant artistique au début du XIX eme siècle. Le romantisme allemand précède d’une génération le  romantisme français qui apparaît sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, par réaction contre la régularité classique jugée trop rigide et le rationalisme philosophique des siècles antérieurs. Le romantisme n’est pas seulement un mouvement esthétique, bien qu’il accorde à l’art une place privilégiée ; c’est aussi un courant de pensé comportant une dimension spéculative qui sera beaucoup moins marquée dans les autres pays où s’exercera son influence. 
  En France, avant de parler de romantisme on parle de ce que l’on appelle « préromantisme » avec Rousseau, dont une de ses œuvres : Les rêveries du promeneur solitaire.
        Puis vient le romantisme pur, avec Victor Hugo, Théophile de Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny,  Alfred de Lamartine. Ces grands auteurs ainsi que d’autres suivent les caractéristiques du romantisme, c'est-à-dire une exaltation du « moi » et en confondant leurs sentiments à la nature. De nombreux auteurs éprouvent le mal du siècle qui est marqué par l’ennui, la mélancolie et le temps qui passe. Les principaux thèmes  du romantisme sont l’amour; la mort; la solitude; la nostalgie et la nature. Par ailleurs, nous nous concentrerons sur la nature et son importance pour les romantiques. Nous nous poserons la question suivante : Pourquoi les auteurs romantiques accordent-ils tant d’importance à la nature ?         
      Dans un premier temps, nous étudierons le romantisme à travers son contexte historique. Dans un second temps,  nous méditerons sur la nature caractérisant les états d’âme des auteurs romantiques. Dans un dernier temps, nous terminerons sur l’importance de la nature pour les romantiques.


1.1)La naissance du romantisme :

1.1)La naissance du romantisme :

Le romantisme est apparu en France au XVII eme siècle, on retrouve le romantisme qui est alors synonyme du mot « Romanesque ». Ce terme à deux sens bien distincts : Il désigne à la fois tout ce qui rapporte au roman mais il peut qualifier tout ce qui rappelle le côté très sentimental et très aventureux des intrigues des romans faciles. Ce n’est que bien plus tard, en 1810 que Madame de Staël qui propose une définition en opposition avec le classicisme et proprement littéraire. Femme de lettre, elle fut connue pour ses salons qui influencèrent le romantisme. En effet la pratique des salons est une nouveauté introduite par le Romantisme, cela s’appelle une cénade, c'est-à-dire un petit groupe qui se réunit dans des salons et des salles de rédaction sous l’égide d’un « chef ». Déjà quelques années avant la fin du XVIII eme siècle des écrivains dits préromantiques en Angleterre comme Voltaire ou Montesquieu et en Allemagne on retrouve Schiller et Goethe. En Allemagne on retrouve un mouvement à la fois littéraire et  politique lors de la deuxième moitié du XVIIIeme siècle. Ce mouvement se prénomme Sturm und drang ou traduit en français Tempête et passion/élan, ils réagissent contre le rationalisme du siècle des Lumières. En effet le mouvement est une réponse au rationalisme. Il prône la supériorité des sentiments et les sentiments y sont exaltés. Contrairement au rationalisme où la raison est préférée à la passion. Le mouvement contestataire est principalement dirigé par la jeunesse, qui se révolte contre les autorités supérieurs allemandes et les princes qui dominent et dirigent le pays. La révolution française est pour eux un idéal à atteindre du à la liberté, les droits de l’homme (1789) sont des valeurs qui sont essentielles mais aussi l’émancipation de l’individu car le mouvement refuse la vie professionnelle bourgeoise, cette dernière est considérée comme morne et étroite ainsi que les conceptions et les valeurs morales de la classe sociale bourgeoise, mais le mouvement se développera surtout dans les milieux ayant de la culture. Pour finir, Sturm un Drang fut un mouvement de refus à la tradition littéraire et artistique dominante. Ainsi, bien que ce mouvement se voulût politique, il se révéla en réalité être avant toute chose un nouveau courant littéraire. Ses auteurs auraient bien voulu que cela mène à une révolution populaire, mais il durent se contenter d’un révolution littéraire .Quant à la France on a sous le rôle de Préromantique Rousseau avec Les rêveries du promeneur solitaire ou encore Les Confessions. Il a écrit des textes où il fait sentir à la fois le besoin de parler de soi mais aussi l’amour de la nature. Au XIX eme, Le romantisme est donc un courant littéraire qui prône à laisser l’expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Quant au aspirations des Romantiques, ce sont les paysages romantiques : Montagne, mer, orages, tempêtes… Paysage et état d’âme : La nature joue le rôle a la fois d’une confidente et d’une consolatrice. A travers elle, le romantique exprime sa sensibilité. Il en cherche les symboles, la découvre par la contemplation et le rêve ou en déchiffre les « correspondances ».
Le romantisme à aussi un attrait pour les pays étrangers, les goûts pittoresque, la mode du nouveau monde, des pays orientaux et méditerranéens beaucoup d’auteurs s’inspire de cela comme Hugo, Chateaubriand, Stendhal ou encore Mérimée. Les romantiques se passionnent aussi pour le Moyen-âge qui est totalement oublié jusque là. C’est Grâce au comte de Tressan qui donne en 1782 ses extraits des romans de chevalerie, la mode vient aux  «  troubadours » et à la littérature « gauloise »
Au XIXeme siècle le mouvement romantique  s’installe en France sous la restauration (1814-1830) et la monarchie de juillet (1830-1848) Le romantisme s’exerce dans les romans, la poésie, le théâtre mais aussi en peinture est en musique. A la tête de la littérature romantique on 
retrouve Victor Hugo, Théophile de Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine, Jacques Michelet mais aussi Alfred de Musset. Quant à la musique, nous retrouvons Frédérick Chopin, Pyotr I.Tchaikovsky, Ludwig Von Beethoven avec la lettre à Elise ou de son nom originale  Für Elise, qui est une œuvre romantique qui aspire au lyrisme. Enfin dans l’art nous retrouvons: Caspar David Friedrich, Johann Heinrich Füssli, ou bien encore Théodore Géricault avec le radeau de la méduse.

1.2: le poids de la révolution française

1.2 : Le poids de la révolution française :
  
          Au début du XIXeme siècle la France vient de vivre une des plus grandes étapes de son histoire: La Révolution Française en 1789.
         L’année 1789 marque la fin de la Monarchie Absolue et de l’Ancien Régime pour laisser place à une Monarchie Constitutionnelle, puis par la suite à la Première République. Cet événement historique déclenche chez les romantiques un intérêt nouveau pour le passé. Est-ce que les romantiques ont un besoin de retrouver leurs racines ? De comprendre le présent à l’aide du passé ?
        L’histoire devient l’objet de maintes recherches et réflexions. Au XIXeme siècle, certains romantiques choisissent de vivre en bohème, détestant cette société bourgeoise omniprésente à l’époque. En revanche, d’autre s’engagent fortement en politique et promeuvent les idées libérales avec les républicains, emmenés pas Lamartine lors de la révolution de 1848 ou Hugo après le coup d’état de Napoléon Bonaparte. On retrouve aussi ceux qui sont contre la Révolutionet qui vont trouver , dans le Romantisme, de quoi s'opposer à elle; en refusant les modèles politiques de l'Antiquité classique ainsi que rejetter la Constitution... 
En effet, La Révolution française faisait continuellement référence à l'Antiquité. Durant la Révolution, en dehors de la France, Burke, Louis de Bonald et Joseph de Maistre sont contre la Révolution; ils opposent les leçons de l'expérience, la tradition au rêve universaliste. L'importance primordiale de l'individu est remise en cause, il est second par rapport à la société (une société d'ordres sans égalité de droits...) Pour préserver ce passé, cet ordre de stabilité doit s'opposer à la Révolution. (ordre qui s'oppose au progrès)
 La Révolution Française pousse la population à une envie de liberté. Par exemple, Eugène Delacroix qui, en l’honneur des Trois Glorieuses de la révolution de 1830, peint  La Liberté Guidant Le Peuple  représentant luttes, victoires, témérités et agressivités, contrastant avec le romantisme. Cela prouve que la Révolution Française a eu un impacte considérable sur les romantiques et leurs œuvres.

1.2: Le siècle de la révolution industrielle

B .le siècle de la révolution industrielle :


La révolution française n’est pas la seule à chambouler les romantiques, on retrouve aussi la révolution industrielle :
Le XIX eme siècle est le siècle des changements , en effet chaque pays d'Europe basculent d'une économie essentiellement rurale et paysanne  à une économie industrielle et moderne . Cette révolution industrielle apporte son lot de changement entre le développement des usines et les nombreuses inventions qui bouleversent le monde, comme dans le domaine de la médecine avec le vaccin contre la variole découvert en 1794 grâce  au scientifique et médecin Edward Jenner, mais aussi dans le domaine du transport  ou il y a eu de nombreux changements  comme l'apparition du bateau à vapeur en 1807 par l'ingénieur Robert  Fulton et la première locomotive en 1814  par L'ingénieur Britannique George Stephenson . L'apparition du chemin de fer à profondément marqué cette époque , puisqu'il s’impose durablement dans le paysage urbain.Pour accueillir le train , la ville a subi toute une série de transformations, ce qui donne une impression générale de chaos. Le chemin de fer est dans toutes les discussions , mais l'opinion reste mitigée à son égard .Qu'elle serait la place du Romantique dans cette société qui bouleverse sa nature , qui la détruit et la polluée ? Cette société qui est dérangée par la nature qui ne satisfait plus les besoins de l'Homme ? Alors que Le romantique a un besoin nécessaire de la nature, Justinus  Kernes, un poète allemand dans sa poésie « Sous le ciel[1]» dénonce les effets néfastes de la révolution industrielle sur la nature. En effet on remarque que l’auteur se place directement du côté de la nature :
« Laßt mich in Gras und Blumen liegen
Und schaun dem blauen Himmel zu,
Wie goldne Wolken ihn durchfliegen,
In ihm ein Falke kreist in Ruh »
Ce qui donne traduit en français :
« Permettez moi dans les fleurs et l’herbe
Et regardez le ciel bleu
Comment faire voler
A travers les nuages d’or, Il
En elle, un faucon indirect dans la paix »


Son interlocuteur n’est autre que son semblable pour qui la nature est secondaire. Il s’emploie dans cette strophe à décrire une nature bucolique qui n’a rien à voir avec le quotidien de l’Homme:
« Die blaue Stille stört dort oben
Kein Dampfer und kein Segelschiff,
Nicht Menschentritt, nicht Pferdetoben,
Nicht des Dampfwagens wilder Pfiff. »
Ce qui donne traduit en français :
« Le silence bleu dérange là-haut
Aucun bateau à vapeur et un voilier
Si ce n’est pas les gens, pas des chevaux en furie.
Non la voiture à vapeur kick sauvages »

Quant à la France nous retrouvons Alfred de Vigny avec son œuvres les destinées qui contient son poème «  La Maison Du Berger » publié en 1864.C’est une lettre destinée à Eva. On peut dire de notre texte qu’il s’agit d’une poésie romantique qui d’après Vigny en général se veut philosophique. On y retrouve une critique de la révolution industrielle. Dans son poème il pousse une femme à quitter la ville pour aller se retrouver dans la nature. Il nous cite :

<<Pars courageusement, laisse les villes
Ne ternis plus les pieds aux poudres du chemins
Du haut de nos pensers vois les cités serviles
Comme les rocs falis de l'esclavage humain.
Les grands bois et les champs sont de plus vastes asiles
Libres comme mer autour des sombres îles
Marche à travers les champs une fleur à la main

La Nature t'attend dans un silence austère ;
L'herbe élève à tes pieds son nuage des soirs,
Et le soupir d'adieu du soleil à la terre
Balance les beaux lys comme des encensoirs.
La forêt a voilé ses colonnes profondes,
La montagne se cache, et sur les pâles ondes
Le saule a suspendu ses chastes reposoirs »

On observe qu’il souhaite que la femme quitte des le premier vers quand l’auteur nous cite : « Pars courageusement, laisse toutes les villes », il insiste sur le fait qu’elle doit «  marcher à travers les champs une fleur à la main » pour faire ainsi corps à corps avec la nature. On remarque qu’Alfred de Vigny va faire un éloge en décrivant tous les aspects de la nature dans le but d’insister sur le contraste entre la ville et la nature afin de convaincre le lecteur de faire de même.
                 Pour finir, les auteurs romantiques préconisent la nature à la ville, ville qui tue à petits feux leurs natures.

2.1: Une explosion de sentiments à travers le lyrisme romantique

              2.1: Une explosion de sentiments à travers le lyrisme romantique:

         L’auteur romantique aime décrire ses sentiments de façon passionnée et poétique, en livrant son « moi » et en mettant son cœur à nu, tout en confondant ses sentiments à la nature autour de lui. le lyrisme romantique est cette manière particulière de s’exprimer. Sa naissance date des années 1820 avec Les Méditations Poétiques, un recueil de 24 poèmes écrit par Lamartine. Les écrits lyriques datant du Romantisme sont souvent des poèmes. Il existe aussi des textes qui ne sont pas écrits en vers, mais qui ne perdent pas pour autant cette poésie dans l’expression des sentiments.

          Pour mieux comprendre cette manière d’exprimer ses sentiments, nous allons étudier rapidement deux extraits de textes romantiques. Tout d’abord, un extrait de Novembre, une longue nouvelle, œuvre de jeunesse écrite par Flaubert en 1842. Puis nous verrons ensuite un extrait de Les souffrances du jeune Werther, un roman épistolaire écrit par l’auteur allemand Goethe en 1774. C’est d’ailleurs ce roman qui a lancé le romantisme en France. En effet il a inspiré de grands auteurs comme Victor Hugo ou Musset.
                                                  * * *

extrait de Novembre, Flaubert.
« Emportez-moi, tempêtes du Nouveau Monde., qui déracinez les chênes séculaires et tourmentez les lacs où les serpents se jouent dans les flots ! Que les torrents de Norvège me couvrent de leur mousse ! Que la neige de Sibérie, qui tombe tassée, efface mon chemin ! Oh ! Voyager, voyager, ne jamais s’arrêter, et dans cette valse immense, tout voir apparaître et passer jusqu’à ce que la peau vous crève et que le sang jaillisse ! »
           Dans cet extrait, on voit que le narrateur a une envie de voyager, de s’en aller, de tout quitter et découvrir le monde : « emportez-moi, tempêtes du Nouveau Monde » , « que les torrents de Norvège me couvrent de leur mousse » ou encore « que la neige de Sibérie (…) efface mon chemin »
Le sentiment est fort, cette envie d’Ailleurs se montre aussi par les nombreux points d’exclamations : « dans les flots ! » , « leur mousse ! » , « Oh ! » ou bien « que le sang jaillisse ! »
Les points d’exclamation montrent aussi la force que le narrateur met dans ce qu’il dit, comme si cette envie d’évasion était restée trop longtemps enfermée en lui et que tout s’échappait soudainement avec une rapidité incroyable.
« voyager, voyager, ne jamais s’arrêter, et, dans cette valse immense, tout voir apparaître et passer jusqu’à ce que la peau vous crève et que le sang jaillisse ! ». Cette dernière phrase nous montre la violence de ses sentiments. Le narrateur est prêt à partir, à voyager sans s’arrêter, même s’il doit être blessé par son voyage. Cette détermination dans ses paroles appuie encore plus sur cette envie de voyage, sur la force du sentiment décrit.

                                                      * * *

          Un extrait de Les souffrances du jeune Werther, livre I. W.Goethe.
« Le sentiment si plein, si chaleureux, que mon cœur a de la vivante nature, ce sentiment qui m’inondait de tant de volupté, qui du monde qui m’entourait me faisait un paradis, me devient maintenant un intolérable bourreau, un démon tourmenteur qui, où que j’aille, me poursuit. Quand autrefois, du haut des rochers, mes regards s’en allant par-delà la rivière, jusqu’aux lointaines collines, parcouraient la fertile vallée et voyaient autour d’eux tout germer, tout pousser ; […] lorsqu’ensuite j’entendais autour de moi les oiseaux animer la forêt, et que, par millions, des essaims de moucherons dansaient vaillamment dans le dernier et rouge rayon du soleil, […] comme je recevais tout cela en mon cœur enflammé, comme je me sentais, en cette débordante plénitude, presque devenir dieu, comme les magnifiques images du monde infini, toutes porteuses de vie, défilaient en mon âme ! […] - Ah ! Que de fois ne me suis-je pas, alors, souhaité les ailes de la grue qui passait au-dessus de ma tête, afin de m’envoler vers les rivages de l’immense mer, afin de boire à la coupe écumante de l’infini ces vitales délices qui vous enflent le cœur, afin de sentir, ne fût-ce qu’un instant, dans mon faible sein, une goutte de la félicité de l’Être en qui et par qui tout est engendré. »

Cet extrait narre l’amour que le narrateur ressentait pour la nature, un sentiment qui lui fait plus de mal que de bien. En effet, celui-ci dit au début de l’extrait : « Le sentiment […] que mon cœur a de la vivante nature […] me devient maintenant un intolérable bourreau, un démon tourmenteur qui, où que j’aille, me poursuit ». Même si ce sentiment pour cette « vivante nature » est devenue un « intolérable bourreau », le narrateur l’exprime durant tout l’extrait, mettant en avant une nature magnifique : « les magnifiques images du monde infini ».
Le thème de la nature est omniprésent dans le texte : « nature », « haut des rochers », « la rivière », « fertile vallée », « les oiseaux », « la forêt », « rouge rayon du soleil » ou encore « les rivages de l’immense mer », on voit, grâce à ce champ lexical, que le narrateur attache une grande importante à la nature. De plus, on voit aussi la force de ses sentiments grâces aux mots suivants : « un paradis », « fertile », « par millions », « dansaient vaillamment », « cœur enflammé », « débordante plénitude », ou encore « monde infini ».
Le narrateur aime la nature d’une façon si forte que ce sentiment le détruit. A la fin du texte, on remarque qu’il voudrait s’en aller, s’envoler, grâce à la phrase suivante : « Que de fois ne me suis-je pas, alors, souhaité les ailes de la grue qui passait au-dessus de ma tête, afin de m’envoler vers les rivages de l’immense mer ».
Le héros de ce roman a une sensibilité excessive, qui le fait basculer entre exaltation et désespoir. Dans cet extrait, c’est sa sensibilité pour la beauté de la nature qui lui fait du mal.

      On s’aperçoit donc, grâce à ces deux textes, que le lyrisme romantique décrit les sentiments d’une façon plus forte et plus poétique. Ses sentiments sont souvent de la mélancolie et de la tristesse, mais on découvre aussi que les auteurs expriment souvent une envie de s’évader, une insatisfaction du monde dans lequel ils vivent, ceci est le mal du siècle.


Les saisons qui dépeignent les sentiments de l'Homme.

 2.2: les saisons qui dépeignent les sentiments de l'Homme:

En quoi les saisons sont-elles en parallèle avec notre vie ?


A la première moitier du 19eme siècle, la nature occupe une grande importance chez les artistes romantiques ; elle traduit les émotions de l’Homme. Les quatre saisons représentent, en effet, les quatre grandes parties de la vie d’un Homme tout en exprimant son être : avant tout, le PRINTEMPS de Victor Hugo, signifiant le premier quart de vie, L’ETE de Charles Cros, soulignant la moitier de sa vie, CHANT D’AUTOMNE où Baudelaire décrit la dernière ligne droite avant l’hiver qui signifie la mort, interprété par Richepin dans LA NEIGE QUI TOMBE. En quoi les quatre saisons caractérisent-elles notre vie ainsi que nos états d’âmes et/ou d’esprit ?


 
• PRINTEMPS Victor Hugo: 


Le printemps serait la première phase de la vie d’un homme, il concerne l’enfance voire l’adolescence.
Hugo décrit le printemps comme « les longs jours, lumière, amour, délire ! » qui est une image d’emblée sereine enrobée de bonheur. Dès notre naissance, il nous faut accomplir notre destin, même si la vie est courte, il nous faut vivre de nombreux jours, même si nous connaitrons la lumière ( le bonheur ), l’amour ainsi que les délires. Mais ces thermes ci se rapporteraient plutôt à l’enfance, justement lorsque tout nous parait merveille, sans problème et beau « le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre », cette caractéristique relève de l’innocence « il semble que tout rit » qui est propre au monde enfantin, une innocence sincère, d’autant plus mise en exergue par le passage où Hugo montre les douceurs du soir « Le soir plein d’amour ». Mais on sent aussi une protection « sous le ciel beni » comme si Dieu veillait à la douceur du printemps, d’un innocent. Lors de cette période, Hugo affirme que l’on voudrait que cette béatitude ne termine jamais, qu’on qu’on ne penserais même pas à ce qu’elle pourrait avoir un therme « On croit entendre [ … ]
quelque chose d’heureux chanter vers l’infini. Le verbe croire souligne bien le fait qu’a notre plus jeune âge, on pense vivre dans la félicité pour toujours, puisque tout nous paraît beau et tellement simple !
Le printemps comme l’enfance est donc, un univers champêtre qui nous enivre d’une délicate couverture soyeuse. Mais nous pouvons interpréter cet univers comme mensongé (profits de la naïveté ), puisqu’en grandissant, cette image de perfection se dégrade…


• L’ETE Charles Cros

 
L’été est la seconde phase de la vie d’un homme, il concerne la vie adulte, où les problèmes commences à devenir plus concrets.
En été, l’Homme a plutôt tendance à être beau et en pleine forme ( force de l’âge ) : Cros traduit cette beauté de façon érotisé « Où son beau corps s’enveloppe », « Qui traduit sa beauté nue », c’est l’âge où l’on provoque, où l’on se fait désirer. Mais lorsque nous sommes adulte, nous devons faire face à la vie tel qu’elle ai, l’affronter, surmonter les épreuves et c’est ça qui la rend tellement difficile d’après Cros « Et la nature brûlée ». Il décrit aussi cet environnement comme une savane « Le tigre rayé, l’hyène » qui sont deux animaux ravageurs et en perpétuelle compétition afin que chacune d’entre elles puissent trouver leur place, c’est alors que l’on en déduit que c’est un univers où il faut savoir se battre pour survivre « Cherchent de l’eau dans la plaine ». Le monde l’enfance est un refuge, une protection constante, mais le monde adulte est plus dure, et donc, à besoin de trouver un moyen de se réfugier afin de réfléchir et de déstresser « La nuit brune revêt sa robe étoilée, Et, calme, apparaît la lune », ses vers présente ce nouveau refuge adaptée à cette période de notre vie : il nous faut nous reposer en admirant de belles choses et en dormant. La nuit porte conseil…




• CHANT D’AUTOMNE Baudelaire

L’automne est la dernière ligne droite avant de basculer vers l’hiver, donc, de mourir, c’est arrivé à ce stade là que nos esprits commence à s’éclairer.
L’automne est une saison bien triste, bien monotone, malgré les douces couleurs que prennent les arbres … « Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres », d’emblée, Baudelaire nous prépare à cette idée de mort, qu’elle est proche et qu’elle nous attends, et qui nous pousse à avoir un sentiment de peur « J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe », mais cette peur est donnée par la naissance de nostalgie « Goûter, en regrettant l’été blanc et torride ; de l’arrière saison, le rayon jaune et doux ! » ; arrivé à un certain âge, nous avons vécu tant de choses et donc, nous sommes pleins de bons souvenirs et nous nous rendons compte que nous ne voulons pas quitter cette vie, que l’on sait attaché à elle « Laissez mon front posé sur vos genoux », c’est là que l’on commence à prendre conscience que nous ne sommes que de passage et que tout à une fin. « Courte tâche ! La tombe attend, elle est avide ! » c’est alors que Baudelaire reproche à la vie d’être trop courte. La saison de l’automne sera la seule où l’Homme avouera et regrettera, elle exerce un certain pouvoir sur lui-même et le pousse à déchanter son tragique destin qui est celui de pérrir.



 
• LA NEIGE TOMBE Richepin

Nous arrivons enfin à la dernière saison et à la fin de sa vie : voilà l’hiver ! Cette saison où tout ai moto ne mais cette fois ci, c’est faute de vie.
Cette saison est immobile, mis paraît tout de même comme douce et calme surtout « Dans le silence qui chantonne », « Un suaire silencieux ». C’est la période où notre âme se détache de notre corps pour enfin, rejoindre le royaume des morts « Monotonement par les cieux », ce qui marque la fin de notre vie, de notre histoire qui nous ai propre.Ici Richepin remet en question ce qui nous attendant après la mort « Qui donc là-haut plume la lune ? », cela, nous ne le saurons que bien plus tard, par notre propre montée au ciel, car personne ( appartenant encore à cette terre ) n’est capable élucider ce mystère.


Les quatre saisons, quelles qu’elles soient, ont bel et bien un impact sur nos états d’esprits ( bonheur inconscient, tristesse, nostalgie, solitude ), elles nous change, nous sensibilise. C’est alors que nous pouvons qualifier un cycle de quatre saisons, comme les cycle de la vie. Eternel. Puisqu’après l’hiver, vient de nous le printemps !

2.3 la maladie qui touche les états-d'âmes

 2.3: La maladie qui touche les états-d'âmes:

Les romantiques  souffrent du temps, ils exposent leur souffrance à travers leurs œuvres.

La période de la Restauration est traversée de courants contradictoires. Aidés des congrégations religieuses qu’animent les principes de la Sainte-Alliance, les ultraroyalistes remettent en cause les conquêtes de la Révolution et de l’Empire. La bourgeoisie libérale, positiviste et matérialiste, forte des progrès scientifiques, préside à l’éclosion d’un monde nouveau. Le moderne s’oppose à l’ancien. En art, le classique s’oppose au romantique. La France s’ouvre aux influences européennes. Perdue entre les deux, la jeunesse est plongée dans « le mal siècle », fuyant le présent et la réalité en se réfugiant dans le passé, dans la religion, dans l’inconnu. Elle hisse l’imagination au rang de « reine des facultés » et regarde l’art comme le seul moyen de faire face.
Les jeunes souffrant du mal du siècle éprouve de la nostalgie étymologiquement c’est la souffrance provoquée par l’évocation des êtres et lieux du passé par « le vif désir de revoir ses parents » dit l’Encyclopédie. La nostalgie est donc le sentiment qui désigne la perte : perte de l’enfance, de la jeunesse. Il s’ensuit le mal du siècle qui est l’extension de la nostalgie. L’incertitude, l’inquiétude, la conscience des imperfections de la modernité tels sont les symptômes  de ce  mal du siècle. Chateaubriand va mettre en scène dans son roman René, un personnage qui va éprouvé ce fameux mal du siècle  «  le passé et le présent sont deux statues incomplètes : L’une a été retirée toute mutilée du débris des âges ; l’autre n’a pas encore reçu sa perfection de l’avenir. » Leur mal de vivre commence par l’ennui, l’indécision, la nostalgie du temps qui passe, l’angoisse du présent et une insatisfaction perpétuelle qui les pousseraient au suicide pour mettre fin à cette mélancolie, La mélancolie qui est une affection mentale caractérisé par un état dépressif : un sentiment d’incapacité, une absence de goût de vivre pouvant dans les cas les plus graves, conduire au suicide.

Dans la confession d’un enfant du siècle, le roman m’est en place un jeune Homme de 19 ans prénommé Gustave, il découvre très vite que sa maîtresse le trompe, le jeune héros vit douloureusement cette épreuve. Son désespoir est immense et il ne parvient ni à oublier ni à surmonter cette trahison. Son ami Desgenais, un dandy cynique,  l’invite à accorder moins d’importance aux sentiments amoureux . Il essaye de convertir Octave au libertinage et l’incite à rechercher de nouveaux plaisirs dans les bras d’autres femmes. Octave se refuse à suivre les conseils de son ami.  Sa tristesse l’incite à passer ses nuits sous les fenêtres de son ancienne maîtresse. Il s’adonne également à l‘alcool. Lorsque Octave découvre que sa maîtresse trahit également l’ami avec lequel elle l’a trompé, il se résout à accepter les  conseils de Desgenais : il mène alors une vie de débauche. Oisiveté, fêtes et séduction de courtisanes deviennent son quotidien. Mais ces plaisirs ne parviennent pas à estomper son mal-être . Il se lasse vite de cette vie artificielle et confie à son ami Desgenais l’horreur que provoque en lui cette dépravation. La mort brutale de son père met fin à cette période de débauche. Il quitte Paris et retourne dans sa région natale pour y mener une existence austère , comme celle que menait son père. Il y connaît une période de sérénité et de quiétude. Lors d’une visite de charité, il rencontre Brigitte Pierson, une jeune veuve pieuse et discrète de 30 ans. Il lui confie les épreuves qu’il a vécues mais n’ose lui avouer les sentiments qu’il éprouve pour elle. La jeune femme découvrant les sentiments d’Octave essaye de prendre ses distances d’avec lui . Mais finalement Octave et Brigitte s’avouent mutuellement leur amour et deviennent amants. Octave connaît alors une brève période de bonheur. Mais la perfection de cette femme agace Octave. De plus il est miné à la fois par la méfiance et la jalousie que lui ont values ses premières expériences et la vie de débauche qu’il a ensuite connue. Ses sentiments pour Brigitte se détériorent et l’amour fait place à un soupçon maladif. Octave se montre incapable de croire à la sincérité et à l’amour de sa maîtresse. Les scènes, de plus en plus violentes se succèdent. Finalement ils décident de partir en voyage puis s’installent à Paris. La visite d’Henri Smith, ami d’enfance de Brigitte, et visiblement épris d’elle, va changer le cours de leur histoire. Cette présence va exacerber la jalousie d’Octave. Henri Smith , de son côté, essaye de persuader Brigitte de sauver sa réputation et de quitter Octave. Les deux amants continuent de se déchirer et la jalousie d’Octave est telle, qu’un soir, il se retrouve , un couteau à la main, au dessus d’une  Brigitte endormie. Puis Octave découvre par hasard, une lettre où  Brigitte avoue à Henri que c’est lui qu’elle aime, mais , que par devoir, elle se sent obligée de rester avec Octave. Octave décide alors de quitter Brigitte avec « tendresse ». Il préfère que «  des trois êtres qui avaient souffert par sa faute, il ne reste qu’un seul malheureux ».
  
A travers la peinture on retrouve aussi le mal du siècle qui se traduit dans le tableau de Gaspar David Friedrich dans  le voyageur au-dessus de la mer de nuage. Les montagnes représentent la terre, la position de l'homme montre qu’il domine la vie d’ici-bas mais il y regarde avec admiration l’au-delà le fond de l'univers. Les rochers au milieu symbolisent la foi  de l’humain. Les montagnes au fond représentent Dieu. La « mer de nuage » représente la grandeur de la nature à perte de vue, l’éternité de la vie future au paradie Le personnage représenté ici reste à l'extérieur du monde qu'il contemple. Il regarde du dehors le monde dont il est exclu, ce qui donne un sentiment d'abandon propre au personnage romantique. Caspar David Friedrich se représente ici, c'est une forme d'autoportrait.Dans le tableau le Voyageur au-dessus de la mer de nuages, on peut voir un personnage présent au centre de la nature en position de domination; d’autre part le personnage est en quelque sorte en position de faiblesse car il a une canne (ou bâton), peut être par rapport à l’ascension de la montagne. Il contemple l’horizon et semble être seul, il apparaît qu’il n’y a aucune autre présence humaine. D'autre part , on peut voir chez l’individu,une solitude frappante. Enfin, il est intéressant de noter la forme de papillon créée avec les montagnes au loin de part et d'autre du personnage central, qui se voit ainsi pourvu d'ailes : symbole, peut-être, d'abandon et de la fuite du temps.Sur ce tableau, seuls les nuages et les cheveux semblent être en mouvement. Le premier plan est très peu éclairé, comme s’il était abrité par des nuages ou un surplomb rocheux. Contrairement à l’arrière-plan, plus éclairé. Ce tableau met en valeur le sentiment de la solitude humaine face à la grandeur de la nature. Ce tableau a été fait pour illustrer le poème de Larmatine l’isolement.
Mais aussi nous retrouvons Oberman dans l’œuvre écrite par Etienne de Senancour en 1804 une mise en scène d’un jeune homme d’une vingtaine d’année en proie d’un profond mal de vivre Il décrit sa vie comme quelcuquechose qui «  m’encahine à l’ennuie, cette apathie, d’où je puis jamais y ressorti » L’adverbe ‘jamais’ met l’accent sur le cercle vicieux qui empoisonne notre héros.
      Le mal du siècle aura frappé bien des auteurs durant le XIX ème siècle et ils l'auront représenté sous différentes formes

3.1


3.1: Les recherches de l'Homme romantique dans la nature.

Que recherche l’Homme romantique dans la nature ?


A l’époque du romantisme, de nombreux auteurs romantiques cherche à exprimer ce qu’ils recherchent, qui est principalement ce que nous allons démontrer. Appuyé sur Le Lac de Lamartine ainsi que La Maison du berger par Vigny qui vit de Nuit d'août par Musset, pour enfin se référer également à Victor Hugo avec les voix intérieures. Que recherche les auteurs romantiques dans la nature ?


    

        Dans un premier temps, nous allons évoquer la beautée que représente la nature chez les romantiques.

       La nature, pour nos romantiques, est une beautée originelle. Lamartine la voit comme une source de contemplation, mais surtout, d’admiration « Du rivage charmé frappèrent les échos; Le flot fut attentif, et la voix m’est chère ». Elle permet aussi d’inspirer l’Homme « Les parfums légers de ton air embouée » ce qui le pousse à s’y identifier « L’Homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ».
Mais Musset dénonce le fait que peu à peu, cette nature se dégrade, et cela, par la faute de l’Homme « Helas ! Toujours un Homme, hélas ! Toujours des larmes ! », « L’Humaine hypocrisie » L’Homme gâche la nature avec la révolution industrielle et de son hypocrisie qui en détruit d’autre.


       Dans un second temps, nous remarquons que la nature est aussi un lieu consacrer à la réflexion.

       La nature offre une issue, elle permet à l’Homme de s’échapper de sa propre vie. Cette échappatoire d’après Lamartine, se réalise étant seul « Regarde, je viens seul m’asseoir sur cette pierre » .
Musset nous propose une véritable réflexion sur l’Homme en lui-même et ses sentiments : il évoque l’amour comme un sentiment fatal, destructeur « L’amour l’aura brisé ; les passions funestes L’auront rendu de pierre au contact des méchants » Il n’y aurait donc, pas d’échappatoire ? C’est une réflexion pésimiste que Musset nous propose là.
Mais alors, la réflexion sur l’Homme ne porterait que sur ses défauts et sur ses erreurs comises ? En tout cas, c’est l’avis de Victor Hugo qui voit la vie comme une machine infernale « Noir voyage obstrué de rencontres difformes » et est comme dégoût de la vie humaine « L’amour, couple enlacé, triste et toujours brûlant » et dénonce les sentiments. C’est alors que tant qu’il sera ici, l’être humain est condané à souffrir « Oui, c’est bien là la vie, ô poète inspiré, Et son chemin brumeux d’obstacles encombrés ».

      Pour finir, nous mettons en relief le fait qu’il y ai une présence divine dans chacun de ses extraits/poèmes.

       La nature est immortelle, elle se renouvelle sans cesse « Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir ». Elle serait aussi liée a Dieu d’après Vigny, il l’a représente comme un temple divin où l’on se recueille pour méditer « mes marches d’émeraudes et mes parvis d’albâtres, mes colones de marbres ont les dieux pour sculpteurs ». Dieu est aussi la seule croyance qui reste à l’Homme, celle qui veille sur lui et qui ne le perdera pas « A qui perd, Dieu reste encore » d’après Musset. Cette croyance redonne à l(Homme le courage et lui redonne l’espoir, la force de continuer, Hugo l’interprète en exprimant « Le virgile serein qui dit : Continuons [ … ] aux yeux pleins de rayons ».

      La nature offre à nos romantiques une mêlées de sentiments, de beaux décors, de réflexions qui leur permettent de s’évader par rapport à leur vie qui leur semble être un enfer, et de s’offrir à Dieu, bref, tous ce dont-ils ont besoins pour ne pas déprimer et sombrer dans l‘ombre, elle devient essencielle pour leur survie. Mais alors, la nature serait donc une mère protectrice ?


3.2: La nature, un refuge et une mère protectrice pour les auteurs.

3) En quoi la nature est elle une mère protectrice pour les romantiques ?

Les romantiques, dans leurs écris, avaient plutôt tendance à évoquer la nature comme un refuge afin de fuir les problèmes de la vie courante. Nous allons pouvoir le démontrer grâce à Vigny avec LE REFUGE DE LA NATURE suivi de SENSATION de Rimbaud et complèté par un extrait de NOVEMBRE de Flaubert, en quoi la nature est elle un refuge pour les romantiques ?


        Tous les auteurs romantiques évoquent la nature comme un synonyme d’évasion.
On retrouve cette idée de mère protectrice chez Vigny « la nature t’attends dans un silence austère » ce qui voudrait aussi dire qu’elle est prête à accueillir. Elle exercerais aussi un certain pouvoir qui serait celui de reposer, d’apaiser l’âme « Balances les beaux lits comme des encensoli », « L’herbe élève à tes pieds son nuage du soir » qui met en exergue le fait que la nuit est douce et justifie donc, le pouvoir que contiendrais la nature.
Cette évasion est principalement aidée par la rêverie. C’est le point de vu qu’exprime Rimbaud en écrivant « Par le soirs bleus d’été, j’irai vers les sentiers » l’emploi du conditionnel montre bien que ce n’est qu’une fabulation. Flaubert semble partager la même idée, car dans un extrait de NOVEMBRE, il avoue rêver de fuir sa vie et ses problèmes, c’est alors qu’il décrit la nature de manière à ce qu’on l’a voie tel une sauveuse, quelque chose qui pourrai nous aider. Mais dans cette nature, il exprime aussi comme un fantasme ; la nature est tellement grande qu’elle eveille le besoin de voyager pour explorer sa splendeur, ce qui permettrait de régaler l’homme visuellement et de remédier à son ennui, mais c’est aussi grâce à ce qu’elle peut lui offrir que l’Homme réussit à s’évader.
Chacune de ses raisons traduisent bel est bien la béatitude que l’Homme ressent grâce à la nature, Ribaud avoue que cette présence lui permet même de remplacer des choses qui sembleraient bien plus importantes « Par la Nature, Heureux comme avec une femme » , elle remplacerait toute le reste.


La nature peut être considérée comme un refuge car elle se montre présente dans tout es cas pour l’Homme est lui propose une palette de sensations qui permet de l’aider à s’évader. Elle paraït comme plus préscieuse que le reste.

3.3: La naure, un lieu de paix et d'amour.

3.3: La nature, un lieu de paix et d'amour:


     Même si la nature est souvent vue comme quelque chose de sauvage et déchaîné par les romantiques, il arrive que certains voient la nature comme un lieu calme, un endroit paisible où l’on peut se confier sans craintes, parler de ses souvenirs, de ses amours. C’est le cas dans le poème « Le Lac » écrit par Lamartine et publié dans ses Méditations en 1820. Dans ce poème, Lamartine demande au lac de lui rendre les souvenirs de sa bien aimée qu’il avait sauvé de la noyade l’année précédente.
Nous allons étudier le thème du souvenir et de l’amour passé du poète.

« Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface
Ne nous les rendra plus ?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,
Tout dise : « Ils ont aimé ! »

    Tout d’abord, il faut noter que le titre du poème évoque un lieu que l’auteur a aimé, un lieu qui était un refuge pour sa compagne et lui-même. C’est ce refuge, cette nature, qui conserve une trace intacte de ce bonheur passé. C’est d’ailleurs pour cela que le narrateur retourne au lac : pour retrouver ses souvenirs. La nature l’aide à les restituer, mais fait aussi jaillir des regrets et des remords.
Le poète s’adresse au lac pour lui faire revivre son amour, mais aussi pour le prolonger. Il se comporte avec le lac comme s’il était son confident. On voit une familiarité quand il tutoie le lac : « Regarde ».
Lamartine montre dans ce poème tout l’amour qu’il avait pour cette femme d’une façon lyrique, avec des mots poétiques et beaux, qui représentent ses sentiments : « adorés », « harmonieux », « plus beaux », « aimons donc ! », « éternité » ou encore « amour ».
Cette nature bienveillante, ce lieu de paix, aide le poète à se confier. Il a partagé ses moments intimes avec sa compagne seulement avec cette nature : « Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre / Où tu la vis s'asseoir ! »
Le poète demande à cette nature de dire « ils ont aimé » pour immortaliser ce moment d’intimité dans cette nature, comme si ce lieu prenait possession de la présence des deux personnages pour toujours.

    On remarque que le poète se sent proche de la nature. Il retourne en ces lieux, seul, au calme, pour mieux se remémorer le temps passé avec sa bien aimée. On remarque donc une certaine relation entre la nature et le romantique, une relation de confiance où l’auteur peut, sans se gêner, s’exprimer et libérer ses sentiments. La nature est un lieu de paix qui permet à l’auteur de se laisser emporter dans ses plus beaux souvenir, souvent des souvenirs amoureux.

samedi 5 février 2011

conclution

conclusion:
  
  Le Romantisme est avant tout une expression de la sensibilité propre de l'individu face à la société. Le mouvement littéraire romantique va s'arrêter vers la moitié du XIXe siècle, il était voué à une "vie" brève de par son côté tragique. Certains Romantiques, tel que Hugo, sauront dépasser ce mouvement, et renouveler leur style. La seconde moitié du XIXe siècel connaîtra de nombreux opposants auRomantisme dont Zola (1840-1902) qui poussa le Réalisme jusqu'à ce qu'on appellera le Naturalisme.
    Etrangment le Romantisme aura une influence plus durable dans d'autres domaines que la littérature : la peinture {Géricault (1791-1824) -le radeau de la méduse, Delacroix (1798-1863) - la mort de Sardanaple} ; la musique {Berlioz (1803-1869) dont la Symphonie fantastique est inspirée des Confessions of an opium-eater, Chopin (1810-1849), Liszt (1811-1886) - Harmonies poétiques et religieuses}, et même l'architecture {palais de Westminster, Sacré-Coeur à Paris}.

mardi 25 janvier 2011

Index

Index:

*http://www.bacfrancais.com/texte/26-texte-parfum-exotique.html
*http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/le_lac.html
*http://www.etudes-litteraires.com/hugo.php
*http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alfred_de_musset/la_nuit_d_aout.html
*http://www.ac-grenoble.fr/lettres/podcast/sequences/romantisme/Site/2C2BEDDB-E2B4-4F34-B4A6-3044B7C7C858/9BB3D7EC-3F8C-47BF-92F8-5D4C2139F349.html
*http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_cros/l_ete.html
*http://www.takatrouver.net/poesie/index.php?id=331
*http://www.bacdefrancais.net/automne.php
*http://www.victor-hugo.info/poemes/338.html
*http://www.bacdefrancais.net/automne.php
*http://gutenberg.spiegel.de/archiv/keller/gedichte/kerner.xml
 *http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.picturalissime.com/i/Romantisme.jpg&imgrefurl=http://www.picturalissime.com/art_romantisme.htm&usg=__wVYmU6HosIjK_SdsGGODVDlMxL8=&h=380&w=298&sz=25&hl=fr&start=2&zoom=1&um=1&itbs=1&tbnid=8j_N9kju8JmGvM:&tbnh=123&tbnw=96&prev=/images%3Fq%3Dromantisme%26um%3D1%26hl%3Dfr%26tbs%3Disch:1&ei=BINhTaTXC4H88Abxl5XgCw